Des scientifiques relient la créativité à la folie
de Claire C. | 27 juin 2018
Source de l'Article Original: Esprit Science Métaphysique
La créativité et la folie ne sont pas très différentes selon les scientifiques.
Après de nombreuses années d’études sur l’esprit humain, les scientifiques de l’Institut Karolinska en Suède ont découvert que les voies des gens créatifs sont très similaires à celles des personnes atteintes de schizophrénie. Ce pourrait être cet état de fluidité qui permet aux gens créatifs de « sortir des sentiers battus ». Cela pourrait conduire à une maladie mentale chez certaines personnes. Mais plutôt qu’une répartition claire, les experts suspectent un continuum, avec personnes qui manifestent des caractéristiques de symptômes psychotiques au lieu de symptômes caractéristiques de la présence de la maladie.
De nombreux artistes, écrivains et théoriciens, qu’on connaît pour leur forte créativité, ont également eu des maladies mentales : Vincent van Gogh, Salvador Dali, John Nash, et beaucoup d’autres. La créativité est souvent associée à un risque accru de dépression, de trouble bilopaire et de schizophrénie.
On sait que les gens qui ont des antécédents de maladies mentales dans leur famille ont plus de chances d’être créatifs.
Des scientifiques relient la créativité à la folie
Le professeur Fredrik Ullen croit que sa découverte pourrait aider à comprendre pourquoi. Il a regardé les gènes des récepteurs de la dopamine du cerveau qui régissent la pensée divergente selon les experts. Il a constaté que les gens très créatifs qui ont bien fait les tests de pensée divergente avaient une densité de récepteurs D2 dans le thalamus plus faible que prévu, identique aux personnes atteintes de schizophrénie. Le thalamus constitue un centre de relais, qui filtre les informations avant qu’elles n’atteignent les zones du cortex, qui est responsable, entre autres choses, de la cognition et du raisonnement. « Moins de récepteurs D2 dans le thalamus signifie sans doute un degré inférieur de filtrage des signaux, et donc un flux d’information plus élevé en provenance du thalamus, » déclare le professeur Ullen.
Il croit que c’est le barrage d’informations non censurées qui enflamme la créativité. Cela expliquerait comment des gens très créatifs parviennent à voir des connexions inhabituelles pour résoudre des problèmes que d’autres ne voient pas. Les schizophrènes ont la même capacité. Mais dans la schizophrénie, il en résulte des pensées bizarres et inquiétantes. Un psychologue britannique et membre de la British Psychological Society Mark Millard a déclaré que le chevauchement avec la maladie mentale pourrait expliquer la motivation et la détermination que les gens créatifs partagent.
«Etre créatif est inconfortable. C’est leur insatisfaction qui les pousse à faire des changements. Les personne créatives, comme celles atteintes de maladies psychotiques, ont tendance à voir le monde différemment pour la plupart. C’est comme regarder un miroir brisé. Ces gens voient le monde d’une manière fracturée. Et on le voit dans leur travail. Prenez Salvador Dali, par exemple. Il a certainement vu le monde différemment et s’est comporté d’une façon que certaines personnes ont perçu comme très étrange. » Certaines entreprises ont des laboratoires secrets sécurisés pour leur personnel très créatif où ils peuvent expérimenter librement sans perturber les autres.
Le psychologue agréé Gary Fitzgibbon dit qu’une capacité à « suspendre l’incroyance » est une façon de voir la créativité. « Lorsque vous suspendez l’incroyance, vous êtes prêt à croire n’importe quoi, ce qui permet de voir plus de possibilités. Elle consiste certainement à ne pas être contraint par des règles ou ne pas accepter les restrictions que la société nous impose. Bien sûr, plus les gens enfreignent les règles, plus ils sont susceptibles d’être perçus comme «malades mentaux». Il travaille en tant que coach de dirigeants pour aider les gens à être plus créatifs dans la résolution de leurs problèmes de comportement et dans leur mode de pensée. « Le résultat est généralement une amélioration significative de leur bien-être, donc contrairement à la créativité qui est associée à la maladie mentale, elle devient associée à une bonne santé mentale. »
de Claire C. | 27 juin 2018
Source de l'Article Original: Esprit Science Métaphysique
La créativité et la folie ne sont pas très différentes selon les scientifiques.
Après de nombreuses années d’études sur l’esprit humain, les scientifiques de l’Institut Karolinska en Suède ont découvert que les voies des gens créatifs sont très similaires à celles des personnes atteintes de schizophrénie. Ce pourrait être cet état de fluidité qui permet aux gens créatifs de « sortir des sentiers battus ». Cela pourrait conduire à une maladie mentale chez certaines personnes. Mais plutôt qu’une répartition claire, les experts suspectent un continuum, avec personnes qui manifestent des caractéristiques de symptômes psychotiques au lieu de symptômes caractéristiques de la présence de la maladie.
De nombreux artistes, écrivains et théoriciens, qu’on connaît pour leur forte créativité, ont également eu des maladies mentales : Vincent van Gogh, Salvador Dali, John Nash, et beaucoup d’autres. La créativité est souvent associée à un risque accru de dépression, de trouble bilopaire et de schizophrénie.
On sait que les gens qui ont des antécédents de maladies mentales dans leur famille ont plus de chances d’être créatifs.
Des scientifiques relient la créativité à la folie
Le professeur Fredrik Ullen croit que sa découverte pourrait aider à comprendre pourquoi. Il a regardé les gènes des récepteurs de la dopamine du cerveau qui régissent la pensée divergente selon les experts. Il a constaté que les gens très créatifs qui ont bien fait les tests de pensée divergente avaient une densité de récepteurs D2 dans le thalamus plus faible que prévu, identique aux personnes atteintes de schizophrénie. Le thalamus constitue un centre de relais, qui filtre les informations avant qu’elles n’atteignent les zones du cortex, qui est responsable, entre autres choses, de la cognition et du raisonnement. « Moins de récepteurs D2 dans le thalamus signifie sans doute un degré inférieur de filtrage des signaux, et donc un flux d’information plus élevé en provenance du thalamus, » déclare le professeur Ullen.
Il croit que c’est le barrage d’informations non censurées qui enflamme la créativité. Cela expliquerait comment des gens très créatifs parviennent à voir des connexions inhabituelles pour résoudre des problèmes que d’autres ne voient pas. Les schizophrènes ont la même capacité. Mais dans la schizophrénie, il en résulte des pensées bizarres et inquiétantes. Un psychologue britannique et membre de la British Psychological Society Mark Millard a déclaré que le chevauchement avec la maladie mentale pourrait expliquer la motivation et la détermination que les gens créatifs partagent.
«Etre créatif est inconfortable. C’est leur insatisfaction qui les pousse à faire des changements. Les personne créatives, comme celles atteintes de maladies psychotiques, ont tendance à voir le monde différemment pour la plupart. C’est comme regarder un miroir brisé. Ces gens voient le monde d’une manière fracturée. Et on le voit dans leur travail. Prenez Salvador Dali, par exemple. Il a certainement vu le monde différemment et s’est comporté d’une façon que certaines personnes ont perçu comme très étrange. » Certaines entreprises ont des laboratoires secrets sécurisés pour leur personnel très créatif où ils peuvent expérimenter librement sans perturber les autres.
Le psychologue agréé Gary Fitzgibbon dit qu’une capacité à « suspendre l’incroyance » est une façon de voir la créativité. « Lorsque vous suspendez l’incroyance, vous êtes prêt à croire n’importe quoi, ce qui permet de voir plus de possibilités. Elle consiste certainement à ne pas être contraint par des règles ou ne pas accepter les restrictions que la société nous impose. Bien sûr, plus les gens enfreignent les règles, plus ils sont susceptibles d’être perçus comme «malades mentaux». Il travaille en tant que coach de dirigeants pour aider les gens à être plus créatifs dans la résolution de leurs problèmes de comportement et dans leur mode de pensée. « Le résultat est généralement une amélioration significative de leur bien-être, donc contrairement à la créativité qui est associée à la maladie mentale, elle devient associée à une bonne santé mentale. »
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